Présentation générale des Petits liens de l'inclusion

Les petits liens de l'inclusion : réunir deux familles d'experts de l'enfant et apprendre ensemble.

Un dispositif original de formation, d'informations, de conseils et de soutien, quand le handicap d'un enfant frappe sans prévenir à la porte des familles.

Les petits liens de l'inclusion, c'est le nom que nous avons choisi pour une action qui lie professionnels de la petite enfance et parents autour de l'enfant en situation de handicap.

"Petits" fait référence au secteur de la petite enfance, sa nécessaire professionnalisation, depuis que l'on sait que les 1000 premiers jours sont une période si importante pour le développement du bébé et de ses futures capacités à faire face aux aléas de la vie.

Quant à l'inclusion, c'est l'objectif : que l'enfant trouve sa place parmi ses pairs, quel que soit le mode de garde choisi, individuel, ou collectif dans les structures d'accueil de la petite enfance, puis l'école de son quartier.

L'enfant qui naît avec un ou des troubles du neuro-développement n'est pas repéré in utero. Cela ne se voit pas non plus à la naissance. Les manifestations vont apparaître dans ses premières années de vie, plus ou moins sévèrement, pour peu que l'on soit informé et qu'on sache les observer.

Des troubles du neuro-développement vont apparaitre chez 16% des enfants (dont 2% seront des troubles de l'autisme). Certains bébés sont plus à risque.

Repérer tôt permet de mettre en œuvre des interventions adaptées à l'enfant dans le but de favoriser son développement et ses apprentissages, éviter les sur-handicaps et améliorer sa trajectoire et son pronostic.  

Les petits liens de l'inclusion, c'est une offre de formation

Les petits liens de l'inclusion, c'est un dispositif imaginé par deux associations, IKIGAÏ et Pépites, pour aider les professionnels de la petite enfance à repérer les premiers signes d'alerte de troubles du neuro-développement / autisme chez le jeune enfant afin de mieux l'accompagner dans dans son évolution et ses besoins, en collaboration avec ses parents.

C'est aussi un parcours pour accompagner les parents dans la découverte de leur enfant, de ses particularités de développement et de fonctionnement, son rapport  aux autres et au monde et les adaptations qu'il va falloir mettre en place pour l'aider à grandir. 

C'est une vision : c'est ensemble que professionnels et parents devraient s'informer et se former pour créer le dialogue nécessaire à une bonne collaboration autour de l'enfant. Apprendre à communiquer, à s'écouter mutuellement, à reconnaître les besoins, parfois différents, de chacun, est, selon nous, un facteur de réussite dans la prise en charge de l'enfant.

C'est ainsi que nous proposons à la fois des événements auxquels pros et parents participent ensemble, et d'autres séparément.

C'est professionnel, c'est exigeant. Et pourtant, c'est gratuit !

Si l'offre de services est gratuite, c'est grâce au soutien de nos mécènes, la DRIEETS Ile-de-France et la Fondation JM Bruneau sous l'égide de la Fondation de France, qui ont sélectionné ce projet parmi de nombreux autres pour son impact en termes de :

  • professionnalisation et de reconnaissance des personnels de la petite enfance,
  • et de soutien aux parents confrontées au handicap d'un enfant et les conséquences sur leur vies familiale et professionnelle, 

En échange de leur confiance, nous devrons mesurer l'impact de notre action auprès de nos bénéficiaires et leur prouver qu'ils ont eu raison de nous faire confiance.

D'autres mécènes viendront, nous l'espérons prochainement, apporter leur aide logistique et financière pour nous permettre de dispenser le meilleur service possible, et le plus largement possible à ceux et celles qui en ont besoin. 

C'est gratuit et ouvert à toutes celles et ceux auxquels nous adressons notre programme.

C'est gratuit, mais cela oblige ! Car quand on s'inscrit, on prend la place de quelqu'un. En effet, les places sont limitées, notamment dans les sessions de formation en présentiel.

Vous souhaitez en savoir + sur "Les petits liens de l'inclusion" ?

Vous êtes Professionnel de la petite enfance ou Parent

Paroles de parents

J’ai lu cette phrase, peu avant la naissance de Charlotte : « l’intensité du regard d’un enfant qui tête est vraiment poignante ». Et qu’elle a été ma surprise de ne jamais croiser le sien. Charlotte n’a jamais plongé son regard dans le mien, et ce, de ses premiers instants. Charlotte était un bébé calme, extrêmement calme et c’était assez déconcertant pour nous, parents. Elle dormait 22h sur 24 et durant ces moments d’éveil nous n’arrivions pas à capter son regard. Elle ne pleurait jamais, si bien que vous devions mettre un réveil pour la nourrir. J’ai tout de suite su que quelque chose était différent chez ma fille et en ai fait par à sa première consultation chez le médecin mais je n’ai jamais été prise au sérieux. Au fil des mois et de son développement nous avons vite remarqué qu’une distance, presque imperceptible aux yeux des autres, s’installait entre elle et nous. Elle évitait volontairement notre regard en tournant la tête du côté opposé, refusait d’être prise dans les bras et se mettait tout de suite en hyperextension, elle ne rigolait pas, ne babillait pas, et ne montrait pas son mécontentement, sa faim, son inconfort. J’ai d’abord pensé qu’elle avait un problème d’audition, puis de vue, un problème neurologique .. Mais jamais mes doutes n’ont été pris au sérieux. Alors je me suis fait une raison, c’était la personnalité de ma fille. Et puis un jour, ma sœur m’a dit « j’ai vu quelque chose dans le comportement de Charlotte qui m’alerte ». Le fait de ne plus être seuls dans le questionnement nous a offert une puissance supplémentaire qui nous a permis de trouver de l’aide. Des heures sur internet m’ont conduit vers le site « ma bulle a éclaté » et quel soulagement et quel éclairci dans mon coeur de reconnaître ma fille dans chacun des témoignages. Enfin, des mots sur mon pressentiment.

Augustin a aujourd'hui 5 ans. A l'âge de 16 mois, la crèche m'a alerté sur son comportement qui était bien différent des autres. Il faisait tourner des assiettes toute la journée, et ne participait pas aux activités proposées par la crèche.

Je remarquais aussi de mon côté qu'Augustin depuis sa naissance, pleurait beaucoup, il semblait souffrir, il avait des reflux et était toujours très raide et en hyperextension. Il souriait très peu et ne rentrait pas en relation avec moi. Je pensais que c'était sa nature, que cela irait mieux demain et qu'il me faisait payer ma deuxième grossesse (ma grossesse a débuté lorsqu'il avait 5 mois).

Lorsque la crèche m'a contacté, j'étais presque rassurée que quelqu'un d'extérieur voit ENFIN que quelque chose n'allait pas chez mon fils. Les pédiatres me disaient qu'il pleurait comme un bébé et qu'il était en pleine forme... "aucune inquiétude à avoir".. La crèche m'a proposé de m'adresser au CAMSP de ma ville.

Emma a aujourd'hui 2 ans et demi. Dès ses premières semaines de vie, j'ai commencé à me poser des questions sur son comportement, tellement différent de sa sœur aîné au même âge. Nous n'avions encore jamais croisé son regard, elle était d'un calme déconcertant, ne réclamait pas à manger. Nous n'avions pas l'impression d'avoir un bébé à la maison tellement nous ne l'entendions pas... Elle avait beaucoup d'hypersensibilité, notamment au toucher et au bruit. Le portage était également compliqué car comme elle refusait le contact, elle se mettait en hyper extension, les poings fermés. Sans parler de son absence de sourires, et d'intérêt pour sa sœur aîné. J'en ai parlé à son pédiatre, qui bien qu'il ne remettait pas en doute nos dires n'avait pas de solutions à nous apporter, si ce n'est des séances de kiné.

Après une grossesse compliquée où j’ai été alitée, Louise est née très rapidement avec l’aide de forceps. Son comportement nous a alerté dès le 1er mois. Sa raideur lorsque mon mari et moi la portions nous a frappé. Elle se mettait toujours en hyperextension et ne se blottissait que très rarement dans nos bras. Ensuite son insensibilité à l’environnement était telle que nous nous sommes demandés si elle n’était pas sourde malgré le test à la maternité. Mais ce qui nous a le plus troublé c’est son absence totale d’interactions avec nous. Il nous était très difficile de capter son regard et si par chance nous le croisions cela ne durait que quelques secondes à peine.

Je n’avais jamais imaginé avoir un enfant autiste mais ayant un frère autiste, j’ai très vite eu la certitude qu’elle était à risque. Malheureusement dès que j’en parlais au pédiatre, ORL, ostéopathe que je rencontrais, personne ne nous prenait au sérieux. 

Nous avons été impressionnés par les progrès de Louise au fil des mois grâce à une bonne prise en charge. Elle sortait de sa bulle petit à petit, son regard changeait et devenait pétillant. Cependant vers ses 7mois, malgré ses progrès, nous commencions à nous inquiéter car Louise restait silencieuse et ne babillait absolument pas. Finalement un reflux a été diagnostiqué, la douleur l’empêchait probablement d’émettre des sons. Une fois le reflux traité, le babillage s’est progressivement mis en place. 

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