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Pour apprendre à jouer à plusieurs, il faut notamment travailler la flexibilité avec l'enfant.
La flexibilité se travaille de façon progressive et dans un cadre rassurant pour l’enfant.
Pour entraîner l’enfant à se montrer plus souple, il faut privilégier des contextes dans lesquels l’enfant se sent pleinement en confiance, ce qui lui permettra de lâcher plus facilement ses routines. Mieux vaut travailler cette compétence à la maison dans un environnement connu et avec des personnes familières, plutôt que de le faire directement dans des contextes à fort enjeu social.
Les changements seront introduits de façon très progressive en commençant par des variations périphériques (des variations qui partent du jeu choisi par l’enfant) pour aller vers des variations centrales (proposer à l’enfant une activité susceptible de lui plaire mais qu’il n’a pas lui-même choisie).
Avant de travailler cette compétence avec d’autres enfants, il est préférable de le faire en binôme avec un adulte. Ce dernier pourra plus facilement « doser » le degré de flexibilité exigé et veillera à renforcer positivement chaque concession et effort, fournis par l’enfant avec TSA.
Exemple :
Une enfant joue à déplacer successivement toutes ses figurines d’un endroit à un autre.
On pourra commencer par s’amuser à faire exactement comme elle, sans oublier de l'encourager :
Oui ! Bonne idée ! Tu as raison ; on va mettre toutes les princesses dans le château.
Puis, on pourra choisir d'en mettre une dans un autre endroit :
Tiens ! Celle-ci a envie de s'amuser un peu dans le parc du château... Je la laisse 2 minutes.
Puis, on introduit des changements un peu plus importants en essayant à chaque fois de le faire de façon légère, enjouée et ludique.
Marina Failiot-Laloux, psychopédagogue, donne quelques pistes pour favoriser les interactions positives chez les enfants HPI. La plupart de ces conseils peuvent également s’appliquer à des enfants Asperger.
Héloïse Bertrand, orthophoniste et thérapeute, souligne également l’intérêt pour l’enfant HPI de rencontrer ses pairs.
Cela peut être intéressant aussi pour des enfants Asperger, de rencontrer des enfants HPI, ayant des spécificités communes, dans le cadre de groupes d’habiletés sociales ou de manière plus informelle.
Donner l’occasion aux enfants HPI de rencontrer d’autres enfants partageant les mêmes particularités est souvent pour eux extrêmement bénéfique. Cela répond au besoin fondamental de trouver un miroir et permet de supporter dans d’autres contextes le sentiment de différence qui bien souvent les accable. Cela permet de relativiser : s’ils se sentent, pour la plupart différents, si même on le leur reproche durement, il existe des contextes dans lesquels il n’en n’est plus question et où, une fois les cartes rebattues, ils peuvent apprendre à lier des liens.
Ainsi Carlos Tinoco, Normalien, agrégé de philosophie, auteur et psychanalyste, a gardé pour souvenir du centre de vacances pour enfants surdoués, le plaisir qu’il a eu à jeter des cailloux dans l’eau avec ses congénères...
Ces rencontres peuvent aussi donner l’occasion de partager des passions avec des enfants du même âge, tant il est grisant mais rare à 7 ans de « jouer à la Révolution Française » avec d'autres petits camarades...
Donner des explications aux camarades
S’il est nécessaire d’apprendre à l’enfant TSA à jouer avec les autres, il est également utile d’expliquer à ses camarades pourquoi il rencontre des difficultés à jouer avec eux et quelles sont les astuces qui peuvent permettre de débloquer les situations. L’étendue des explications, les termes employés et les supports utilisés pourront varier en fonction de l’âge, du profil de l’enfant et de la nature des difficultés.
Recommandations de lectures
« Valy et les Amis » (dès 3 ans) d’Héloïse Bertrand : de courtes histoires qui abordent la question des relations avec les autres enfants.
«Comment comprendre mon copain autiste» de Peter Patfawl
Edition La Boîte à Pandore.